« La Peau et le vide » est une proposition de commissariat d’Agathe Anglionin et d’Anna L’hospital. Toutes les deux ont suivi un parcours en école d’Arts Appliqués. Après l’obtention de leur premier diplôme, elles décident de poursuivre les études. L’une s’oriente vers l’architecture (École nationale d’Architecture, Paris- Val-de-Seine), l’autre vers les Beaux Arts (Haute Ecole des Arts du Rhin). Leur collaboration a donné lieu à des échanges constants en croisant leurs compétences et en ayant des approches très différentes.

Attentive à l’agencement d’oeuvres de plusieurs formats au sein d’un espace où sont encore présents aux murs les tags laissés par de nombreux passages antérieurs, Agathe Anglionin s’est attachée à penser la disposition in-situ des pièces les unes par rapport aux autres. De son côté, Anna L’hospital s’est employée à accompagner chacune des artistes dans la création sur place de leurs oeuvres originales, lesquelles relevaient de processus artistiques différents.

Agathe Anglionin et Anna L’hospital ont également participé ensemble à la scénographie de l’exposition en réalisant le marquage au sol fait de longues lignes blanches et en concevant les cartels manuscrits.

Curieuses et à l’affut de découvrir ce qui se cache derrière les murs et portes fermées, l’habitacle est pour nous, une enveloppe qui cache et protège ceux qui y sont. Ainsi, exposer en ces lieux représente une opportunité d’interroger l’ «in-situ». Une fois les portes ouvertes, comment l’imaginaire une fois à l’intérieur se déploie t-il, et ricoche t-il dans l’espace en des formes artistiques? Quels sont les gestes artistiques d’appropriation d’un nouvel espace ?

Pour nous, « la peau et le vide » est une proposition d’essayer de répondre à ces questions, ainsi qu’une nouvelle occasion de pénétrer dans un espace inhabité, où ensemble, nous pouvons renouer avec notre attirance commune pour les visites inopinées dans des lieux abandonnés, en suivant les différentes pistes dessinées par les artistes invités.